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Photo du rédacteurAnne CANTORE

Mystérieusement savoureux !




Fabrice Luchini et Camille Cottin à l’affiche du même film, il ne m’en fallait pas plus pour courir à l’avant-première.


Alors, imaginez qu’au fond d’une bibliothèque municipale bretonne, une jeune éditrice d’une grande maison d’édition découvre un manuscrit oublié et refusé. Elle le lit et tombe immédiatement amoureuse de la prose d’Henri Pick. Curieusement, monsieur Pick, pizzaiolo de son état, n’a jamais, de son vivant, été connu pour ses dons d’écriture. Si bien qu’un peu surprises, sa veuve et sa fille acceptent l’étrange révélation : feu leur époux et père était un écrivain de talent. La France entière reçoit cette nouvelle avec joie. Exception faite d’UNE SEULE personne, un célèbre critique littéraire, un peu snob sur les bords… et le mystère commence.


Je vous passe l’excellente réalisation, la brillante interprétation et le montage aux petits oignons pour en venir à l’essence même du film. J’ai vécu l’histoire en supportrice de l’irascible critique et je crois que mon « statut d’écrivain » n’est pas étrangé à mon ressenti. Oui, ce livre est une farce, on le comprend dès le début, et j’enrage avec Luchini de voir un homme (décédé certes) en recueillir tous les honneurs. Car ce film aborde un point crucial de l’édition : Le story telling. Mais si vous les avez vus ses slogans en travers de la couverture : « Par l’auteur au 100 000 000 de vues sur Watruc », « Par la star de l’émission de télé-réalité les princesses des anges ».


Bref, qu’est-ce qui fait le succès d’un livre ?

La qualité de l’écrit, la personnalité de celui qui l’écrit ou la vie romancée de celui qui l’écrit.


Une enquête à la Agatha Christie qui pose les bonnes questions, dévoilent les dessous (un peu sales…) de l’édition et laisse la scribouillarde que je suis avec un constat doux amer : J’ai une chance folle d’être éditée, mais à quoi je la dois réellement ?


Mon conseil: A voir !

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