C’est assez rare pour être souligné, je ne sais pas trop par où commencer. Si, bougez pas !
J’ai aimé. Non, j’ai adoré. J’ai dévoré.
Il est à noter que c’est le premier livre de Mia Sheridan que je lis (oui bon ça va hein !). Une énorme belle surprise. Pourtant les thèmes abordés sont plutôt casse-gueule. Le sectarisme, la privation des libertés individuelles, l’épanouissement dans une société tronquée, l’esclavagisme moderne, la destruction, la folie, la mort et un thème qui n’est à mon sens qu’effleuré : Sommes-nous le produit de notre ADN, celui de notre éducation ou bien celui de notre volonté ?
Calder et Eden grandissent dans un mouvement sectaire, presque « folklorique et mignonnet » pourrait on dire. Ici pas d’abus sexuel de mineurs, pas d’enfants martyres, juste un gentil doux dingue qui attend le déluge avec l’espoir que les eaux lavent la terre de ses pêchées et que les portes du paradis lui seront ouvertes. Hector, fondateur d’Arcadie, cette terre promise, recueille ceux que la vie a lessivés , abandonnés, broyés et presque tués. En Arcadie ils redeviennent « des gens bien ». Jusqu’ici, tout va bien…
Et puis un jour, Hector ramène en Arcadie la petite Eden, l’orpheline qui va tous les sauver
Au fil des pages, on se rend compte que rien n’est très simple finalement. Certes, les enfants ne sont pas battus, mais tous sont corvéables à merci. Bien sûr Eden n’est pas agressée, mais elle vie dans un isolement total. Quelques-unes des brebis égarées qui composent ce troupeau sont surtout plus galeuses que perdues.
Pour Calden, Eden et Xander, les choses s’accélèrent. Ils grandissent, doutent, et réfléchissent. Mais rien de cela n’est permis en Arcadie. C’est le début de la fin, d’une lente descente vers les enfers. Au milieu de tout cela, Eden et Calder s’aiment. Innocemment. Passionnément. Merveilleusement.
Et s’il ne vous faut qu’une seule bonne et unique raison de lire cette magnifique duologie, c’est celle-ci.
Cette histoire d'amour vous prend aux tripes. Elle est à la fois belle, émouvante, passionnante et parfois drôle.
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