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Photo du rédacteurAnne CANTORE

Toutes blessent la dernière tue: Veni, Vidi, Vici !





Toutes blessent, la dernière tue.

J’ai mis un peu de temps pour rassembler mes pensées à propos de ce livre. Parce que le lire c’est en ressortir différent, obligatoirement.


D’abord sur la forme. Des chapitres courts. Parfois au présent. Parfois au passé. Un point de vue externe qui bascule au paragraphe suivant au point de vue interne. Des phrases taillées à la hache parfois. Impossible à lire ? Non justement, le talent est là. Ces petites choses font partie de ce qui vous dévore dans ce livre.


Et puis il y a l’histoire. Tama, petite esclave des temps modernes, arrachée à la douceur de son pays pour venir servir une famille. Pas au bout du monde. Non, ici en France, chez vous, chez moi. On suit le cœur serré, l’estomac au bord des lèvres le long calvaire de Tama. Les souffrances, les brimades, les privations, les sévices, l’horreur et pire que tout, l’espoir qui papillonne encore dans un coin de son esprit.

Parallèlement nous rencontrons Gabriel. Un tueur. Un assassin. Homme mystérieux qu’on hésite presque à détester parce qu’il lui reste quelques fils d’humanité. Au fil des pages, les vies de Tama et Gabriel se dessinent. Aussi noires et émouvantes l’une que l’autre.


Et puis il y a Izri. Izri c’est le soleil de Tama, un phare dans la nuit, un baume sur son corps de petite suppliciée. Izri c’est l’amour. Dans un sursaut de bonté, l’auteur nous offre cette belle histoire que l’on attend depuis le bébut entre Izri et Tama.


Mais non, elle nous offre juste un peu plus d’enfer.

Ce livre est indescriptible. Il vous attrape par les tripes et vous avale, vous dévore, vous digère et vous recrache complètement bouleversé. Il a été classé dans les thrillers, ce qu’il n’est absolument pas. C’est une ode à l’amour à la vie dans tout ce qu’elle a de plus tragique et merveilleux.


Mon Conseil : A lire !


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